Pourquoi Territ’Eau ne prend pas en compte les pertes de N par lessivage liées à la surfertilisation sur prairies ?
Pour une fertilisation inférieure à 100 kgN/ha/an, le risque de pertes de N par lessivage est négligeable. Au delà de 100 kgN/ha/an, pour un même niveau d’apport azoté correspond des quantités d’azote lessivées très variables sous des prairies pâturées. La prévision du lessivage à partir du seul indicateur du niveau de fertilisation azotée est difficile.
Pour expliquer la variabilité des quantités d’azote lixivié sous prairie pâturée, l’indicateur « nombre de jours de pâturage dans l’année » (UGB.JPP/ha/an) est proposé. Il est interessant car il intègre l’intensité du pâturage, l’importance de la fauche, la fertilisation azotée.
Variabilité liée
- aux modalités de fertilisation,
- au contexte pédoclimatique,
- au niveau de production des animaux.
Est-ce que les pertes de N liées aux dates d’apports sont considérées ?
Le module N de Territ’Eau n’est pas un outil de conseil en fertilisation à la parcelle. Il a pour objectif d’estimer les pertes de N à l’échelle d’un bassin versant. A cette échelle, des simplifications sont nécessaires. Le calcul des pertes de N liées aux dates d’apports n’est pas proposé. Pourtant des pertes de N sont observées, par exemple, pour des apports d’azote sur prairies en été.
Quelles fuites d’N sous une prairie de fauche en gestion intensive ?
Peu de pertes d’azote sont observées sous les prairies de fauche, même fertilisées avec 200 uN/ha/n.
Effet de la dose annuelle d’azote et du mode d’exploitation sur le lessivage d’azote sous prairie
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Pâture 200N |
Pâture 100N |
Fauche-Pâture 200N |
Fauche 200N |
1992-1993 |
25 |
13 |
9 |
2 |
1993-1994 |
23 |
15 |
12 |
1 |
1994-1995 |
53 |
28 |
25 |
4 |
1995-1996 |
14 |
7 |
8 |
7 |
Moyenne |
29 |
16 |
14 |
3 |
Quel effet des apports d’engrais de ferme sur prairies par rapport aux engrais minéraux ?
La réglementation limite les apports d’engrais de ferme sur prairies pendant les périodes les plus à risque, c’est à dire interdiction d’épandre du lisier du 15 septembre au 15 janvier.
Peu de travaux sont disponibles sur le sujet. Certains suivis ont été réalisés et montrent que :
1- Les effets d’apports de lisier de porcs effectués au printemps ou en été sur des prairies pâturées ont été étudiés a Trévarez (EDE 29,CA29, institut de l’élevage). Aucune différence entre les deux traitements ammonitrate et lisier n’a pu être mis en évidence durant les 5 années de suivi.
2- L’apport de fumier en octobre entraine la lixiviation d’une faible quantité d’azote correspondant à la fraction d’azote minéral du fumier.
Quel effet de l’introduction de trèfle blanc dans la prairie ?
Les pertes d’azote nitrique des deux types de prairies (ray-gras pur fertilisé et ray-gras+trèfle blanc) sont proches et dépendent principalement du chargement.
Lixivation de nitrate (exprimé en kg N/ha) sous graminées pures et sous association. a : effet des apports totaux d'azote sur l'azote lixivié sous ray-grass pur fertilisés et sous association ray-grass - trèfle blanc fertilisées ou non (d'après Eriksen et al., 2010). b : comparaison d'un ensemble d'essais européens (F, UK, NZ, DK) où chaque point représente la moyenne de plusieurs années de mesures expérimentales.
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Territ'Eau - module 4 Azote - version décembre 2011
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